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Basket aux JO 2024 : l’équipe de France toujours en quête du bon équilibre à l’heure des quarts

En août 2023, Nicolas Batum avait eu « honte ». Le capitaine de l’équipe de France masculine de basket avait eu du mal à digérer l’élimination précoce des Bleus, dès le premier tour de la Coupe du monde, à Djakarta. Un an plus tard, l’ailier aux 174 sélections est à peine plus satisfait des prestations des Bleus, pourtant qualifiés pour les quarts de finale des Jeux olympiques (JO). Il était « en colère » dans le vestiaire du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (Nord), à la mi-temps de la lourde défaite de l’équipe de France face à l’Allemagne (71-85), vendredi 2 août : « C’était tellement moche ! »
Le courroux du capitaine Batum était à peine retombé le lendemain quand il a rejoint le Club France de la porte de la Villette, à Paris, où se retrouvent les athlètes après les compétitions, mais aussi les sponsors et le grand public. « La performance m’a énervé. On n’a pas suivi les consignes, on n’a pas montré une belle image. » D’autant plus que la première semaine déconcertante s’est achevée sur une polémique sur le style de jeu prôné par le coach des Bleus, trop porté sur la défense aux yeux d’au moins un de ses joueurs, Evan Fournier.
En dépit de deux victoires, l’une assez aisée, face au Brésil (78-66), et l’autre miraculeuse, contre le Japon (94-90, après prolongations), les prestations des Bleus lors du tour préliminaire des JO n’ont fait qu’aviver les doutes. Elles ont ajouté une bonne couche d’incertitude sur le niveau réel de cette équipe, qui court encore derrière une identité après une préparation manquée (quatre défaites de rang) et une première semaine olympique sans flamme. Nicolas Batum en convenait après la leçon infligée par les champions du monde allemands, le moral est atteint : « Un match comme ça, laisse des traces. Il faut l’analyser en profondeur. »
Traumatisé par l’échec de Djakarta – « on était devenus une défense tout à fait moyenne », « on avait sombré » –, Vincent Collet a assemblé son groupe de douze joueurs autour d’un mantra : défense, défense et défense. Pas une si mauvaise idée quand on sait que son effectif comporte les deux meilleurs défenseurs de la saison passée en NBA, Rudy Gobert (2,16 m) et Victor Wembanyama (2,24 m). Mais, contre l’Allemagne, les deux tours jumelles ont offert à l’équipe de France une seule statistique avantageuse, dans le domaine des contres (7-2), ce qui résume assez bien ses limites actuelles. « On nous a vendu une défense extraordinaire, mais on n’est pas dans les clous. Et offensivement, on n’a pas grand-chose », observe Frédéric Weis, l’ancien pivot de l’équipe de France, vice-champion olympique à Sydney, en 2000.
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